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Vilar et Gischia

Du 29 novembre 2016 au 5 mars 2017

Derrière l'homme de théâtre, un artiste

Lorsque Léon Gischia (1903-1991) et Jean Vilar (1912-1971) se rencontrent, le peintre dacquois est déjà reconnu sur la scène artistique française tandis que son cadet peine à vivre du théâtre. Suite à la représentation de Meurtre dans la cathédrale de T.S. Eliot en 1945 qui scelle par un succès immense leur première collaboration, un critique de presse dira de celle-ci qu’elle est “mieux qu’une réussite : un exemple” pour le théâtre français.
Vilar n’aura de cesse depuis ce moment de faire appel pour ses pièces à des peintres, et non comme d’ordinaire au théâtre à de simples décorateurs de métier, et connaîtra le succès que l’on sait.

Pendant 23 ans, Gischia collabore étroitement dans les coulisses avec son ami Vilar pour créer des costumes et des dispositifs scéniques qui se mettent au service de la mise en scène et s’effacent, au lieu de se mettre en concurrence avec elle. Plus d’une trentaine de pièces naîtront de cette conception partagée d’un théâtre épuré, où la place du peintre est essentielle. Comme dans sa peinture, Gischia utilise pour ses costumes des aplats colorés qui se révèlent à la “lumière TNP”, blanche pour ne pas en trahir les couleurs éclatantes.

Grâce au concours exceptionnel de la Maison Jean Vilar d’Avignon, maquettes flamboyantes peintes par Gischia, costumes de pièces aussi emblématiques que le Prince de Hombourg ou Le Cid dans lesquelles triompha Gérard Philipe, accompagnés de divers documents et témoignages sonores et visuels permettront d’approcher, à travers la naissance du Festival d’Avignon et l’aventure du Théâtre National Populaire, les ressorts de cette collaboration et la genèse de cette esthétique particulière, souvent qualifiée par ses détracteurs d’ “esthétique des trois tabourets” .

Affiche représentant l'exposition temporaire de 2016 sur Vilar et Gischia, au musée de Borda