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Un site dans son contexte

Même si on ne sait pratiquement rien du peuplement celte-aquitain de l’Âge du fer à Dax, on constate que l’empereur Auguste désigne le peuple des Tarbelles, associé à diverses communautés, pour constituer un territoire dont Dax est le chef-lieu administratif.

La naissance de la cité de Dax

C’est à la toute fin du Ier siècle av. J.-C. ou dans les premières années du suivant, que l’agglomération d’Aquae voit le jour, près des rives de l’Adour, à l’abri des crues du fleuve.

Centre administratif impérial d’un territoire réunissant diverses communautés de la montagne, de l’avant-pays pyrénéen, du littoral jusqu’au sud girondin actuel, elle est alors nommée Aquae, et ses habitants les Aquenses (« ceux qui dépendent de la cité des eaux »). Ce nom a traversé les siècles et s’est transformé en Aquis, Acqs au Moyen Âge et enfin Dax.

Fontaine Chaude source de la Nèhe / © Ville de Dax

Le rempart gallo-romain et une de ses poternes / © Ville de Dax

C'est une photographie du rempart gallo-romain et une de ses poternes

Plusieurs critères, expliquent l’installation d’un chef lieu de cité à cet endroit :

  •  l’Adour offre un resserrement de la barthe (prairie inondable) et un gai d’eau peu profonde permettant un franchissement aisé ; elle facilite également le commerce avec le reste de l’empire ;
  • les sous-sols des barthes sont constitués d’une argile dure pouvant permettre la construction ;
  • le site est stratégique car il est placé sur un axe de communication important, et constitue un carrefour commercial entre Toulouse, Bordeaux et Merida ;
  • de nombreuses sources d’eau naturellement chaudes sont présentes.

Le développement de la ville en 3 étapes

La ville ouverte du premier siècle.

Le noyau urbain initial se situe à la limite extrême atteinte par les plus hautes crues, c'est-à-dire dans le secteur de l'actuelle cathédrale. Sommet de la terrasse alluviale de l'Adour, il domine les terres basses submersibles.

La première moitié du IIe siècle, l'apogée de la cité.

Elle réussit alors sa conquête du marais grâce à des travaux considérables d'assainissement et de remblaiement réalisés autour de la source chaude de la Nèhe (déesse tutélaire de la cité, probablement d'origine gauloise ou celtique) aujourd’hui Fontaine Chaude. C'est à cette époque que ce nouveau quartier, compris entre le premier noyau urbain et les rives du fleuve, voit s'élever d'imposants monuments publics, tels qu'une basilique civile ainsi qu’un complexe thermal muni de bassins de régulation des eaux. Des usages votifs semblent perdurer autour de la source, comme en témoigne la découverte d’une feuille de plomb du IVe siècle gravée d’un texte incantatoire.

Le rempart du Bas-empire.

L'instabilité politique, économique et les réformes territoriales de l’Empire des IIIe et IVe siècles aboutissent à un nouvel urbanisme, celui de la ville close. Comme partout en Gaule, Dax élève un rempart qui enclot 12 hectares, mesure 11 mètres de hauteur, comporte 38 tours et 4 portes. Cette nouvelle parure monumentale conforte symboliquement le rôle d’Aquae et contraint les limites de la ville jusqu’au milieu du XIXe siècle.